La durabilité des actifs au service de l’économie responsable : APM+

En bref - qu’est-ce qu’un APM+

Une plateforme basée sur des pratiques d’ingénierie en intégrité et en fiabilité des actifs capable d’aider à planifier les investissements en capitaux pour une organisation en prenant en compte la santé des actifs, les budgets de maintien et de croissance en plus des aspects environnementaux.  

Un APM+ est ainsi une plateforme de gestion de données de l'ensemble du cycle de vie des actifs d'une organisation, maximisant leur utilisation et minimisant leur coût total de possession. Elle permet de recueillir, de centraliser et de structurer les données pertinentes pour en faire des analyses et des simulations à haute valeur. Un APM+ aide à prendre des décisions bien documentées à tous les paliers organisationnels et sert d’outil de communication inter-paliers.

Introduction

La gestion durable des actifs est une pratique de maintien essentielle afin qu’une infrastructure ou un équipement puisse remplir ses fonctions de façon sécuritaire et performante. Cette pratique intelligente d’intervention assure un suivi rigoureux des actifs afin de réparer et d’entretenir ses composantes selon les besoins. Cela a pour effet de limiter leur détérioration et d'optimiser leur utilisation dans le but de prolonger leur durée de vie et de diminuer leur impact environnemental.

Pour les organisations, la gestion durable des actifs est un choix logique de performance organisationnelle. Elle permet de repousser les investissements de remplacement, de minimiser les temps d’arrêt, de mitiger les risques pour les employés et d'éviter la désorganisation des opérations en plus d’améliorer la performance environnementale. La gestion des actifs d'une organisation est essentielle pour la production et la génération de valeur. Sans une pratique durable prenant en compte tous les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), elle pourrait se trouver en forte difficulté financière et réputationnelle.  

Il est connu que 80 % des infrastructures comme les quais ou les bâtiments industriels qui existeront en 2050 sont déjà construits aujourd'hui. L'extension du cycle de vie et des performances de ces actifs de la manière la plus efficace possible constituera un levier important pour les organisations.

Une gestion intelligente en durabilité des actifs oblige une approche holistique impliquant une multitude de facteurs. Notamment, elle doit prendre en compte l’état de santé des actifs, le risque associé, sa performance, sa durée de vie résiduelle, les coûts relatifs à l’entretien, les émissions carbone ou tout autre impact sur l’environnement et la communauté. Elle est en ligne avec les grandes lignes de la norme ISO 55 000 fourni par l'Institute of Asset Management (IAM).

Tout comme l’indiquent les bonnes pratiques en gestion des actifs de l’IAM, la gestion durable des actifs doit s’appuyer sur une sur base solide d’information centralisée et structurée. Aujourd’hui encore, les organisations peuvent majoritairement se targuer de collecter énormément de données, il subsiste toutefois un potentiel d’analyse de données inexploité dans une large proportion de ces dernières. Il est absolument nécessaire, d’un point de vue environnemental et économique, de maximiser le potentiel de valorisation des données récoltées.  

 

Durabilité

Le terme durabilité est un choix conscient qui caractérise la pratique en gestion des actifs. Dans un contexte où les changements climatiques laissent déjà des traces apparentes et n’annoncent rien d’enviable pour le futur si rien ne change, nous devons agir au-delà de l’éveil des consciences. Il nous faut un cadre, une méthode et une structure de travail pour agir concrètement. En ce sens, l’économie linéaire axée sur la consommation rapide et les décisions précoces sur la disposition des actifs ne sont plus enviables. Nous devons impérativement nous tourner vers une économie durable et intelligente.  

Évidemment, l’évolution des comportements sociaux des entreprises doit s’imposer, car leur pérennité sera inévitablement impactée. Elles doivent devenir des actrices de changement par leurs décisions quotidiennes, notamment en termes de durabilité des actifs. Nous voyons déjà des efforts salutaires en ce sens. Toutefois, elles ne peuvent pas être expertes dans tous les domaines et surtout savantes en ce qui a trait aux pratiques novatrices de décarbonation ou de gestion d’actifs naturels par exemple.  

La prise de décision administrative devient de plus en plus complexe étant donné la multiplication des paramètres précis à prendre en compte. La gestion durable des actifs est un moyen d'assumer cette responsabilité en limitant l'impact des activités des organisations sur l'environnement et en adoptant des pratiques respectueuses des droits humains, de la santé et de la sécurité. Plus précisément, les organisations devront porter une attention particulière en matière de consommation d'énergie, de production de déchets, des gestions des eaux et d'émissions de gaz à effet de serre lorsqu’elles prennent des décisions. La prise de décisions critiques pour les organisations doit être assistée par une plateforme d’aide à la décision prenant en compte les paramètres d’importances.

Dans ce contexte, l'utilisation d’outils d’intelligence artificielle (IA) départagera rapidement les prochaines organisations qui pourront en ressortir gagnantes ou non. Si une organisation structure adéquatement ses données pour en faire l’analyse par des engins d’apprentissage machine, elle sera sans contredit dans le groupe de tête. La pérennité des organisations passe par une intégration rapide des nouveaux outils offrant une intelligence d’affaires. Un APM+ offre la structure nécessaire et les outils pertinents d’IA pour une gestion durable des actifs.

Piliers d’un APM+

Alors que l’Asset Performance Management (APM) classique est un type de logiciel utilisé pour maximiser la performance et la fiabilité des actifs d'une entreprise en employant des techniques de surveillance en temps réel, de maintenance prédictive et de gestion des risques pour minimiser les temps d'arrêt, l’APM+ a l'avantage d’élargir son cadre d’analyse. Afin de constituer un réel outil d’aide à la décision en gestion des actifs, une plateforme de type APM+ comprend des fonctions pour la connaissance de l’état de santé réel d’actifs, la mesure de la performance environnementale et la conception d’un plan capital en gestion des actifs. À ces trois piliers s'ajoute la préparation des données pour l'apprentissage automatique afin d'en faire une plateforme moderne.

Pris individuellement, chaque pilier n'a rien de révolutionnaire. Toutefois son originalité et sa pertinence s’incarne dans la combinaison des piliers. Ces quatre grands piliers sont primordiaux pour assister les organisations dans leurs décisions d’affaires.  

 

État de santé des actifs

La connaissance approfondie de l'état de santé réel des actifs d’une organisation est à la racine de tout arbre de décisions éclairées. Une organisation devrait donc être en mesure de consulter facilement les informations de base, la documentation pertinente, la performance, la sévérité des défauts et évidemment le risque (probabilité x conséquences) associé à tous les actifs. La gestion du risque est un élément impératif de la gestion durable des actifs. Elle permet aux organisations de mitiger le risque lié à la dégradation des actifs, aux coûts d'entretien, à la non-conformité réglementaire, aux accidents, etc. Une défaillance peut avoir des impacts majeurs sur l’environnement, la réputation et les finances d’une organisation en plus de la sécurité des travailleurs et des citoyens environnants. Sans cette connaissance du risque de façon centralisée et structurée, une organisation navigue sans carte ni boussole.  

 

Données environnementales

La mesure de la performance environnementale tant sur les questions de la gestion énergétique, la gestion des déchets, la gestion de l’eau et la gestion du carbone émis est dorénavant un indicateur indispensable à la bonne gestion des organisations. Toute décision d’affaires comprend un coût environnemental qui doit être pris en considération. Les institutions financières, les instances gouvernementales et la société civile s’attendent à ce que la performance économique d’une organisation ne se fasse plus au détriment d’aspects environnementaux et sociétaux. Ce qui était formulé comme de grands principes sont maintenant imbriqués dans un cadre de plus en plus contraignant sous le vocable ESG.  

Par ailleurs, la prise en compte de la résilience aux changements climatiques en gestion durable des actifs est devenue incontournable afin de minimiser les risques associés aux évènements climatiques extrêmes et garantir leur fonctionnement en cas de perturbations. Pour ce faire, les gestionnaires d’actifs doivent identifier et mesurer les variables pouvant avoir un impact sur les infrastructures et les équipements. Ces variables permettront ensuite de simuler les risques et planifier un entretien adapté.

Ainsi, la mesure de la performance environnementale et la résilience aux changements climatiques sous tous ces aspects sont le premier jalon vers l’amélioration des pratiques pour l’établissement de cibles mesurables et résolument ambitieuses. L’ADM est le premier type de système capable d’ajouter les composantes environnementales pour une gestion durable et intelligente des actifs.  

 

Planification d’investissement

Un outil de type ADM doit offrir les fonctions nécessaires pour la gestion responsable, dynamique et planifiée des budgets d’une organisation. En regroupant le risque et les variables environnementales aux aspects financiers, les décideurs devraient pouvoir simuler, selon des paramètres économiques, des scénarios qui leur permettront de prendre de meilleures décisions. Ils pourront ainsi gérer l'ensemble du cycle de vie de leurs actifs, afin de maximiser leur utilisation et de minimiser leur coût total de possession. Les gestionnaires auront donc des données probantes transformant leur pratique décisionnelle intuitive à la confirmation ou l’information documentée d’hypothèses de travail.

Quant à eux, les professionnels en intégrité, en fiabilité ou en maintenance, sans oublier les différentes directions, accélèreront de beaucoup leurs travaux de planification stratégique en gestion des actifs. Le cumul d’interventions recommandées chiffrées et inscrites dans le temps selon leur matrice de risque à un seul et même endroit garnira en continu leur plan stratégique. Ils devraient être en mesure d’articuler un plan couplant les budgets d’investissement, de croissance ou de maintien qui les séparent des budgets opérationnels courants.

 

Centralisation des données

Ces trois piliers doivent absolument être soutenus par une base de données qui centralise, structure et catégorise l’ensemble des données relatives aux actifs. Cette organisation des données rend la comparaison d’informations beaucoup plus simple et efficace. Cette façon de faire est une étape primordiale à la préparation de données préliminaire à l’utilisation d’outil d’IA. Une organisation prendra avantage des outils IA pour prendre des décisions réellement éclairées et bien documentées.

Cette base de données doit aussi inclure l’historique de l’évolution des actifs traçant tous les évènements des actifs. Pour les fiabilistes ou des experts en intégrité, la planification des actions à prendre pour mitiger le risque de défaillance d’un actif sera beaucoup plus aisée s’ils connaissent les comportements et les interventions du passé.  

Cette base commune sur l’état de santé des actifs, leurs coûts et leur performance environnementale, assura une meilleure collaboration multi-paliers organisationnelle. Elle unifiera les tableaux de bord fournissant une vision claire. Les différents départements et paliers détiendront un outil de communication simple et efficace justifiant les décisions difficiles en fonction de paramètres connus et visualisables.

L’écosystème des solutions logiciel en gestion des actifs

Il est vrai qu’il existe sur le marché plusieurs outils ayant la prétention d’aider à la prise de décisions en gestion des actifs. Il est compréhensible que les gestionnaires s’y perdent. D’autant plus que la majorité des outils détiennent une spécialité qu'elle soit pour la prise en charge d’un ou plusieurs types d’actifs ou pour l'exploitation d’unepartie du cycle de vie d’actifs.

Ainsi, en quoi le petit + dans APM+ se révèle comme un ajout important pour une gestion intelligente et efficace des actifs ?  

Pour y répondre, il est d’abord essentiel de bien cerner les types de système en gestion des actifs dans un milieu industriel. Brièvement, les principaux sont : Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO), Enterprise Asset Management (EAM), Asset Investment Planning(AIP), Enterprise Sustainability Reporting Software Solutions (ESRS) et évidemment les Asset Performance Management (APM) classiques. Tous ces types de système jouent leur rôle pour assister les ingénieurs, fiabilistes, spécialistes en intégrité, techniciens, surintendant maintenance, gestionnaire d’actifs et cadres responsables du maintien d’actifs physiques.

Il existe d’autres logiciels comme les Entreprise Ressource Planning (ERP), les Asset Integrity Management Systems, les systèmes GIS, les plateformes IoT, les historiens de données ou les SCADA. Tous peuvent jouer un rôle plus ou moins important dans l’écosystème informatique en gestion des actifs.

Cette couverture logicielle peut sembler complète, mais il subsiste toutefois des trous importants.  

D’abord, aucun de ces systèmes n’est dédié à la centralisation des informations d’un bilan de santé de l’ensemble d’un parc d’actifs capable de suivre le cycle de vie complet dans le temps.

D'un côté, les systèmes de type GMAO et EAM sont essentiellement des systèmes informatiques qui permettent de gérer l'ensemble des activités de maintenance d'une entreprise et le suivi des travaux de maintenance, la gestion des stocks de pièces détachées et la gestion des fournisseurs de services de maintenance. De l’autre, les APM classiques peuvent nourrir en données de performance d’actifs de type rotatif ou de production (machine de fabrication). Ce dernier optimise par la force de ses calculs la disponibilité et la fiabilité des actifs. Cette combinaison, pourtant populaire, prend difficilement en compte les actifs fixes comme les cheminées, les réservoirs, les vaisseaux sous pression ou la tuyauterie qui font partie du procédé. Elle ne prend surtout pas en compte des actifs d’importance comme les bâtiments, les quais, les grues ou autres actifs critiques.  

Par ailleurs, l’AIP est utilisé pour planifier les investissements sur les actifs d'une entreprise. Cette pratique est essentielle, mais ce logiciel est tributaire des données qui lui sont fournies. Même constat pour les systèmes ESRS qui attirent de plus en plus l’attention. Il s’agit d’un logiciel qui permet aux entreprises d'analyser et de communiquer des informations sur leur performance environnementale. Si ces logiciels ne sont pas couplés avec une base de données centralisée et structurée capable d’offrir l’état de santé réel des actifs, ils ne peuvent pas offrir une aide à la décision adéquate.  

Les logiciels spécialisés sont très importants pour l’aide à la décision des organisations et ils y sont pour rester. Pour ces raisons, tout logiciel se doit d’être ouvert à l’interconnexion et à l’interopérabilité. Ces deux critères devraient impérativement se trouver sur une grille d’analyse d’une organisation lors de l’achat d’un logiciel en gestion des actifs.  

En ce sens, un APM+ est d’abord une plateforme de centralisation des données communiquant avec tous les sources de données d’une organisation, afin d’assurer une connaissance du bilan de santé ainsi que la performance opérationnelle et environnementale de l’ensemble d’un parc d'actifs. La centralisation des informations permet à l'APM+ d’offrir ce +, c’est-à-dire: planification des capitaux en maintien ou remplacement des actifs; gestion de l’intégrité des actifs; gestion de la performance environnementale (carbone équivalent, efficacité énergétique, eau potable, déchet); visualisation des indicateurs pertinents via un tableau de bord dynamique; inclusion des données indicateurs ESG; gestion du cycle de vie d’actifs et gestion du risque. Ces informations permettront aux organisations d’allonger la vie des actifs et de se concentrer sur les réelles priorités.

Pour un avenir économique durable

Un système de type APM+ intégré dans une pratique en gestion durable des actifs est nécessaire à la prise de décisions éclairées, rapides et documentées prenant en compte tous les aspects ESG. Aucune décision ne devrait se prendre sans une vue holistique des paramètres sociaux, environnementaux et économiques. L’APM+ peut faire la différence pour les organisations soucieuses d’un avenir économique durable en harmonie avec son environnement et la population. Les organisations responsables seront assurément les plus résilientes aux changements, car elles s’adapteront aux enjeux présents et futurs. Un système APM+ peut devenir un outil de premier ordre dans le coffre à outils des organisations tournées vers l’avenir.

 

Publié le:
6/19/2023
Sujets:
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